P a r i s C O N C R E T
Caught in reflected light.
With Guido Winkler’s works on panel, the shape itself is an architectural part of the suggested space and light shines right back at the viewer. The laws of perspective are pushing us to perceive walls and lightfall. The work is often shown within the context of concrete and non-objective art. One could ask oneself if this label is really appropriate.
November 2008:
“The larger I make these fields, the greater their shifting effect”, Guido Winkler explains while pointing at the base of the work entitled One in the many III. The relation between the coloured fields is an active one. Both the work and the title imply many options from which can be chosen: one solution out of many. “This series has evolved from the desire to create a group of works which all together form one work.” Guido Winkler begins this with some simple shaped wooden panels.
March 2009:
Let me describe the work Untitled (diptych, 90x200cm, acrylic and enamel on panel) made for the exhibition “L’objet de la peinture” at Paris CONCRET. ?What I see is a reversed corner. A space which seems destroyed or deconstructed. Information for the eye which is contradictory. This work of art was created to be situated in a corner – after it was completed this seemed unnecessary. Both panels are lozenges – mirrored shapes – the right one smaller than the left. From the left part two opposite corners are cut off, all seems to function in relation to the light/dark mirrored diagonal. The shadow is a deep bluish black. This ‘black’ is thickly painted completely obscuring the structure of the support. The other ‘colour’ is a more transparent off-white – a tasteful pale cream which reveals the wood structure.
This larger work consists of two parts, hung closely together. The lighter field is spread over both parts, as a triangle standing on one point. The contrast between the light and dark surfaces reveals space. The perspective lines, together with the effect of the light, push the spectator to read this object in a spatially condensed – interconnected way. I experience a space which seems unreal because the fictive reality in this object is constructed in a contradictory manner. There is an impossible perspective – a fourth dimension – all suggested in a two dimensional panel.
Guido’s craft is to capture light and to create shadows. There is an order of space which is no space. This equilibrium is everywhere and provides a calibration point for making choices. Guido’s work allows us to rediscover the poetry of falling light in everyday reality.
Allart Lakke, 2008/2009
P a r i s C O N C R E T Guido Winkler – L’objet de la peinture
Prisonnier de la lumière renvoyée.
Sur les panneaux de Guido Winkler, la forme elle-même fait partie architecturale de l’espace suggéré et la lumière va à l’encontre du spectateur. Les lois de la perspective nous poussent à percevoir murs et tombée de lumière. L’œuvre de Guido Winkler est souvent considérée comme art concret et non-objectif. Cependant l’on peut se demander si c’est à juste titre.
Novembre 2008 :
« Plus j’agrandis ces champs, plus l’inflexion apparaît », nous avise Guido Winkler en pointant le doigt à la base du panneau intitulé One in the many III. La relation entre les champs colorés est très active. L’œuvre et le titre suggèrent la multitude d’options parmi lesquelles on peut choisir: une solution parmi d’autres. « Cette série a évolué du désir de créer un groupe de panneaux qui tous ensemble formeraient une œuvre. » Guido Winkler commence par quelques panneaux en bois sciés en différentes formes élémentaires.
Mars 2009 :
Laissez-moi décrire l’œuvre sans titre (diptyque, 90x200cm, acrylique et émail sur le panneau) fait pour l’exposition « L’objet de la peinture » à ParisCONCRET. ?J’observe un triangle qui s’ouvre, un espace perturbé, déconstruit; l’information est contradictoire. En premier lieu cette oeuvre a été conçue pour être installée dans un coin. Après son accomplissement ceci n’a pas semblé approprié. Les deux panneaux consistent en deux parallélogrammes miroités, celui de droite plus petit que celui de gauche. Du parallélogramme de gauche deux coins opposés ont été coupés en fonction de la diagonale séparant la partie obscure et la partie lumineuse. La partie sombre est un d’un noir bleuté profond appliqué en une couche épaisse dissimulant toute structure. L’autre « couleur » est un blanc cassé plus transparent, un crème pâle appétissant qui révèle la structure du bois.
Cette oeuvre de grand format est composée de panneaux étroitement soudés. La partie lumineuse qui s’étale sur les deux panneaux a une forme de triangle se tenant sur un angle. Le contraste entre la surface claire et la surface sombre révèle l’espace. Le formalisme de la perspective et le contraste clair-obscur contraint le spectateur à une lecture cohérente d’un espace condensé. ?J’expérimente un espace qui semble irréel. La réalité apparente dans l’œuvre est élaborée de façon contradictoire. Une perspective impossible, une quatrième dimension se révèle dans un cadre deux-dimensional.
L’art de Guido Winkler est de capturer la lumière et de créer les ombres. Un équilibre s’installe. Un espace qui n’est pas un espace est mis en ordre. Partout l’équilibre est présent, c’est le point de référence pour les choix à faire. L’oeuvre de Guido Winkler nous permet de redécouvrir la poésie de la tombée de lumière dans la réalité.
Allart Lakke, 2008/2009